II.A.2. Les consonnes de l’anglais

 

 

A la différence des voyelles, les consonnes sont produites lorsque l’air ne peut pas circuler librement. Le lieu du blocage ainsi que la manière mise en œuvre pour bloquer le passage de l’air permettront de délimiter des espaces d’accumulation puis de relâchement d’air qui seront à l’origine des différents sons.

Ces sons constituent les phonèmes consonantiques, classés selon leur mode de production en fonction de plusieurs paramètres :

 

En anglais, on distingue 24 phonèmes consonantiques qui se répartissent de la manière suivante :

 

 

Au cours des chapitres suivants, nous décrirons les syllabes d’après le point d’articulation des phonèmes consonantiques d’avant en arrière de la bouche (des lèvres au larynx). Nous allons donc suivre cet ordre pour les décrire ici :

Avant-propos

 

 

L’anglais parlé comporte de nombreux accents.

Il y a des accents régionaux (l’accent du nord de l’Angleterre diffère de celui du sud, l’accent de Californie diffère de celui de New York) et également des accents nationaux (les accents anglais, irlandais, écossais, américains, australiens ou bien canadiens entre autres).

Nous allons nous concentrer sur l’anglais britannique et sur l’accent connu sous l’appellation Received Pronunciation (RP), puisque c’est la prononciation traditionnellement considérée comme standard pour l’anglais britannique.

 

II.A.1.  Les voyelles de l’anglais

 

 

Les voyelles sont des sons émis sans qu’il y ait obstruction au flux de l’air. La différence entre les sons est produite en variant la position de la langue de façon à modifier la taille et la forme de l’espace dans lequel l’air peut circuler lorsqu’il est émis. Il en résulte deux caisses de résonance à géométrie variable qui permettent de produire des sons différents.

En anglais on peut distinguer 28 phonèmes vocaliques qui incluent 14 voyelles simples, 9 diphtongues et 5 triphtongues.

L’une des difficultés de l’anglais vient de la complexité de ces phonèmes vocaliques qui sont plus nombreux que dans d’autres langues indoeuropéennes (on en dénombre 16 en français, 5 en espagnol, 10 en tchèque, 7 en italien, 15 en allemand, 8 en kurde, 10 en hindi, 6 en persan…).

La prononciation de ces voyelles dépend à la fois de leur mode d’articulation et de la durée nécessaire à leur prononciation.

 

Voyelles Simples

 

 

brèves

 

 

ɪ   e   æ   ɒ   ʊ   ʌ

1 temps

 

 

longues

 

 

iː   aː   ɔː   uː   ɜː   u

2 temps

 

 

non accentuées

 

 

ə   i

1/2 temps, non accentué

Diphtongues

 

 

aɪ   aʊ   eɪ   eə   ɪə   ɔɪ   əʊ   ʊə   juː

2 temps d’énonciation

Triphtongues

 

 

eɪə   aɪə   ɔɪə   əʊə   aʊə

2 1/2 temps, le schwa en fin de voyelle étant prononcé moins fortement

 

En regardant la transcription en phonétique internationale des triphtongues on peut voir qu’elles se terminent toutes par la voyelle schwa, c’est à dire celle utilisée dans toutes les situations de voyelles non accentuées. Lorsqu’on prononce une triphtongue il faut donc garder le rythme accentué ‑ non‑accentué sur ces triphtongues en prononçant plus fortement la partie diphtongue et en s’y attardant plus longtemps.

Le temps nécessaire à la prononciation du phonème vocalique prend toute sa signification lorsqu’il est intégré dans une syllabe, puisqu’il participe activement à la cadence accentuation ‑ non‑accentuation des syllabes d’un énoncé anglais.

 

 

Jennifer Berlet Noël

 

Jennifer Berlet Noel a à la fois la double nationalité et la double culture anglaise / française.  Née de parents français et élevée en pays anglophone, elle a toujours côtoyé les deux langues et les deux cultures.

Diplômée d’universités anglaise (BSc. Bacteriology and Genetics) et françaises (Maître-ès-Sciences en Physiologie Animale, Maîtrise d’Anglais), elle a obtenu en fin d’études universitaires un doctorat en traitement automatique des langues, ayant pour thème « l’analyse morphologique de l’anglais ».

Elle a par la suite travaillé dans de nombreux domaines, à des fonctions diverses, mais toujours ayant comme pivot central l’anglais. C’est ainsi qu’elle a assumé des fonctions de documentaliste, de traducteur, de professeur d’anglais à des adultes et chargée de cours à l’université et de linguiste informaticienne en entreprise.

Jennifer revient vers l’enseignement de l’anglais en s’appuyant sur ses connaissances en linguistique acquises au cours de sa vie professionnelle et en s’évertuant à les enrichir.  L’anglais est une langue que tout le monde ou presque a entendu ou lu et a, de ce fait, peut‑être perdu de son mystère et de son attrait.  Jennifer aimerait participer à lui rendre la part de beauté et de magie qui lui revient.

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