Consonnes dures, molles et mixtes

 

Afin de comprendre les suites « Consonne – Voyelle », il est nécessaire de savoir auparavant quelles sont les consonnes dures et les consonnes molles.

La tradition grammaticale tchèque présente trois ensembles : les consonnes dures, les consonnes molles, mais aussi 8 consonnes « mixtes », c’est-à-dire pouvant fonctionner en tant que consonnes dures et en tant que consonnes molles. Il faut bien garder à l’esprit qu’il s’agit d’anciennes consonnes molles. C’est ce qui explique que les mots demandant un « i » dur (« y / ý ») après l’une de ces consonnes sont en nombre limité, quelques dizaines plus leurs dérivés. Ces mots dits « choisis » sont à connaître. En voici quelques exemples courants : « byt » (appartement), « být » (être), « obyvatel » (habitant), « kobyla » (jument), …, « mlýn » (moulin), « plyn » (gaz), « lýtko » (mollet), « lyže » (skis), « pelyněk » (armoise, absinthe), …, « my » (nous), « mýt » (laver), « hmyz » (insectes), « myš » (souris), « hlemýžď » (escargot), « chmýří » (duvet), « mýto » (péage), …, « pytel » (sac), « netopýr » (chauve-souris), « slepýš » (orvet), « pyl » (pollen), « kopyto » (sabot [d’animal]), …, « syn » (fils), « sýr » (fromage), « sypat » (verser), …, « vy » (vous), « vysoký » (haut), « výt » (hurler), …, « brzy » (bientôt), « jazyk » (langue).

 

 

Comment retenir au mieux cette classification ?

Je recommanderai d’apprendre la série mixte comme le font les petits écoliers tchèques : « be », « fe », « le », « me », « pe », « se », « ve », « ze » (série prononcée à la française). Pour les 4 dernières mixtes, il y a un moyen mnémotechnique de les retenir : « pes se veze » (le chien se laisse transporter). Pour ceux qui connaissent l’allemand, « Befehl » (l’ordre) pourrait aider pour les 3 premières consonnes.

Entre les deux séries qui demeurent, série dure et série molle, la série molle est plus facile à retenir. En effet, est une consonne molle toute consonne surmontée d’un « háček ». Consonnes auxquelles il faut ajouter « c » et « j », l’une des deux graphies de la mouillure en tchèque.

Les consonnes dures seront déduites à partir des consonnes molles en s’appuyant sur la connaissance des palatalisations, cf. notamment https://linguotheque.huma-num.fr/etude-des-palatalisations/.

 

Il conviendra ensuite de connaître la répartition des voyelles. Voir https://linguotheque.huma-num.fr/voyelles-dures-molles-et-par-analogie-mixtes/. Contrairement aux consonnes, la présentation des voyelles  que je propose n’est pas traditionnelle.