Les substantifs féminins en -a se déclinent selon les deux modèles ŽENA et ULICA
Modèle ŽENA
Selon ce modèle se déclinent les substantifs féminins terminés par un « a » précédé d’une consonne dure ou mixte au nominatif singulier.
Il n’y a pas de désinence au génitif pluriel, mais la dernière syllabe du radical est rallongée (žena – žien femme, kniha – kníh livre).
La longueur ne change pas si la dernière syllabe du radical est déjà longue (trieda – tried classe), si le mot se termine en –ova (obnova – obnov reconstruction) ou si la dernière syllabe du radical commence par -j- (obhajoba – obhajob défense).
Si le mot est terminé par un groupe de consonnes, les voyelles « á », « ie », « ô » (ou « o », « e » en cas de dernière syllabe longue) sont insérées entre les consonnes (matka – matiek mère, látka – látok matière, otázka – otázok question). La tendance est à privilégier la diphtongue « ie », parfois on a deux formes admises (výhra – výher/výhier gain) certainement parce qu’il s’agit d’un mot préfixé et que le mot hra jeu forme le génitif pl. en hier. Pour certains substantifs dont le radical se termine par un groupe de consonnes jugé “prononçable”, on rallonge tout simplement la dernière voyelle (cesta – ciest chemin, pravda – právd vérité).
Modèle ULICA
Selon ce modèle se déclinent les substantifs féminins terminés par un « a » précédé d’une consonne molle au nominatif singulier et le mot večera dîner.
Sauf cas isolés, il n’y a pas de désinence au génitif pluriel, mais la dernière syllabe est rallongée (ulica – ulíc rue, fľaša – fliaš bouteille).
La longueur ne change pas si la dernière syllabe est déjà longue (práca – prác travail).
Sinon on utilise la désinence –í (studňa – studní puits, ruža – ruží rose).
Formation du génitif pluriel des substantifs féminins en -a
Il y a trois façons de former le génitif pluriel des substantifs féminins (modèles žena et ulica) :
1. Allongement de la dernière voyelle du radical + désinence zéro :
a → á/ia e → ie i → í o → ô u → ú
ou, si les liquides l et r sont en position de support vocalique:
r → ŕ l → ĺ
Exemples:
rada (conseil) → rád
oprava (réparation) → opráv
fľaša (bouteille) → fliaš
žena (femme) → žien
nevesta (mariée) → neviest
kniha (livre) → kníh
smernica (circulaire) → smerníc
voda (eau) → vôd
ozdoba (décoration) → ozdôb
koruna (couronne) → korún
mrva (herbes sèches émiettées) → mŕv
vlna (vague) → vĺn
Attention : la loi rythmique de longueur s’applique et la longueur de la voyelle ne change pas
● si la dernière syllabe est déjà longue :
práca (travail) → prác
trieda (classe) → tried
čokoláda (chocolat) → čokolád
mláka (flaque d’eau) → mlák
● si la dernière syllabe est précédée d’une syllabe longue :
príprava (préparation) → príprav
horúčava (chaleur) → horúčav
● pour les substantifs en -ova :
budova (bâtiment) → budov
osnova (canevas) → osnov
sova (chouette) → sov
vdova (veuve) → vdov
úschova (dépôt) → úschov
2. Insertion d’une diphtongue ou d’une voyelle intercalaire + désinence zéro :
voyelles intercalaires : ie, o, e, á
– si la dernière syllabe est brève, on insère le plus souvent la diphtongue ie,
– si la dernière syllabe du radicale est longue, on insère le o.
Exemples:
stužka (ruban) → stužiek
taška (sac) → tašiek
herečka (actrice) → herečiek
hračka (jouet) → hračiek
hmla (brouillard) → hmiel
paradajka (tomate) → paradajok
práčka (lave-linge) → práčok
hráčka (joueuse) → hráčok
láska (amour) → lások
dávka (portion) → dávok
Certains mots peuvent posséder deux désinences:
slivka (prune) → sliviek/slivák
3. Désinence –í (très rare) :
La désinence –í est utilisée pour les substantifs féminins en –ovňa :
úschovňa (consigne) → úschovňí
pracovňa (bureau) → pracovňí
snemovňa (assamblée) → snemovňí
posilovňa (salle de sport) → posilovňí
čajovňa (salon de thé) → čajovňí
opravovňa (atelier de réparation)→ opravovňí
et dans quelques cas isolés:
studňa (puits) → studňí
ruža (rose) → ruží