I. Introduction : type de radicaux et alternances dans les radicaux
I. 1. Terminaisons des substantifs féminins
Les substantifs féminins en polonais se terminent :
I. 1. 1. par une voyelle :
– a : les substantifs terminés en -a décrivent les personnes de sexe féminin (matka « mère »), les femelles des animaux (lwica « lionne »), les animaux sans détermination de sexe (ryba « poisson »), les inanimés (woda « eau », ziemia « terre »), ainsi que les personnes de sexe masculin (poeta « poète »), déclinés en féminin seulement en singulier ;
– i : Les substantifs terminés en -i décrivent les personnes de sexe féminin : pani « madame », bogini « déesse », mistrzyni « championne » ;
– o : une catégorie particulière comprenant certains noms de famille déclinés au féminin seulement au singulier (Fredro, Kościuszko).
I. 1. 2. par une consonne : noc « nuit », krew « sang », pieśń « chant ».
I. 2. Types de radicaux
La déclinaison en polonais se forme sur la base des radicaux des substantifs.
Les radicaux des noms féminins correspondent au :
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- Nominatif singulier sans – a pour les substantifs féminins terminé par -a : matk-a « mère », owc-a « brebis ».
- Nominatif singulier pour tous les autres substantifs féminins : mysz « souris », krew « sang ».
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Le -i dans pani « madame », bogini « déesse » est considéré à la fois comme le signe de mouillure et la terminaison du mot.
On distingue deux types de substantifs féminins en fonction des radicaux :
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- Type vocalique dur: les substantifs dont les radicaux se terminent par une consonne dure : woda « eau », gra « jeu », mucha « mouche », głąb « profondeur », krew « sang » ;
- Type vocalique doux: les substantifs dont les radicaux se terminent par une consonne durcie (c, dz, cz, dż, sz, ż) ou une consonne molle (dont l et j) : samica « femelle », szyja « cou », płeć « genre », babcia « grand-mère », rola « rôle », hierachia « hiérarchie ».
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I. 3. Terminaisons du génitif pluriel
Les terminaisons du génitif pluriel dépendent du type de radical et peuvent prendre trois formes : zéro, -i/-y.
La terminaison -y est une variante de la terminaison -i utilisée après les consonnes durcies c, dz, cz, dż, sz, ż.
I. 4. Alternances dans les radicaux
A part la terminaison, la forme du Génitif pluriel dépend aussi des alternances dans le radical.
Une alternance est un changement dans la forme du radical, qui, dans le cas de la formation du Génitif pluriel, concerne généralement les voyelles.
Il existe plusieurs types d’alternances :
I. 4. 1. o / ó: devant une consonne finale, à l’exception des nasales m, n :
Ce procédé n’est pas systématique : nota/not « note », sierota/sierot « orpheline », metoda/metod « méthode », etc.
I. 4. 2. ą / ę: devant une consonne finale :
I. 4. 3. ę/ą: devant toute consonne finale, sourde ou sonore, sauf devant les nasales m, n :
Ce procédé n’est pas systématique : pięta/ pięt « talon » ; jędza/jędz « chipie, mégère » etc.
I. 4. 4. –(i)e- /zéro: devant une ou un groupe de consonnes finales (on appelle ce phénomène le « e mobile ») :
Si la consonne k ou g qui précède e, est mouillée, elle alterne avec la consonne non mouillée correspondante :
I. 4. 5. zéro/-(i)e-: si le radical se termine par un groupe de consonnes ; avec une mouillure potentielle de la consonne précédent le e inséré après les gutturales k et g, ainsi que dans les substantifs féminins terminés en –mna,-nna,-wna :
Cependant, ce procédé n’est pas systématique : siostra/sióstr « sœur », liczba/liczb « nombre », walka/walk « lutte » etc.
II. Substantifs féminins terminés par – a
II. 1. Type vocalique dur: désinence zéro
Les substantifs féminins de type vocalique dur prennent la désinence zéro, accompagné dans certains cas par une alternance dans le radical :
Ils peuvent aussi avoir deux formes du Génitif pluriel à terminaison zéro, avec ou sans l’insertion de e mobile.
II. 2. Type vocalique mou: désinence zéro ou -i/-y
Les substantifs féminins de type vocalique mou prennent la plupart du temps la désinence zéro. Dans ce cas, ils peuvent perdre la mouillure de la dernière consonne ; s’ils ne la perdent pas, le -i est remplacé graphiquement par le signe de la mouillure sur la dernière consonne (par exemple, ni -> ń). La formation du génitif peut être accompagné par des alternances dans le radical.
Certains substantifs de type vocalique mou prennent la désinence -i, qui se transforme en -y après les consonnes durcies c, dz, cz, dż, sz, ż :
II. 3. Quelques règles :
II. 3. 1. Les substantifs d’origine étrangère ou dont la terminaison -a est précédée par une autre voyelle, prennent la désinence – i :
II. 3. 2. Les substantifs terminés par -ja prennent la désinence -i ou zéro. Certains peuvent aussi accepter les deux formes au Génitif pluriel :
II. 3. 3. Les substantifs terminés par -nia acceptent la plupart du temps deux formes du Génitif pluriel, avec la désinence -i ou zéro; la formation du Génitif s’accompagne parfois de diverses alternances dans le radical :
II. 3. 4. Les substantifs terminés par -la prennent la désinence zéro ou -i ou encore acceptent deux formes du Génitif pluriel, avec la désinence zéro ou -i; la formation du Génitif s’accompagne parfois d’alternances dans le radical :
III. Substantifs féminins terminés par –i
Les substantifs féminins terminés par -i (de fait, exclusivement par -ni) prennent la terminaison zéro, tout en gardant la mouillure de la dernière consonne, représentée graphiquement par le signe de la mouillure.
IV. Substantifs féminins terminés par une consonne
Les substantifs féminins terminés par une consonne sont tous de type vocalique mou ; ils prennent la désinence -i/-y.
Toutes les consonnes suivies par la désinence -i perdent le signe diacritique de la mouillure sur la dernière consonne du radical.
La désinence -i se transforme en -y après les consonnes durcies c, dz, cz, dż, sz, ż.
Ce procédé s’accompagne parfois de changements dans le radical :