Le tchèque possède 3 diphtongues :
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-
-
- au
- eu
- ou
-
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Seule la diphtongue « ou » est autochtone, issue comme nous l’avons vu précédemment du « ú » (u long) tchèque, commun à l’origine au tchèque et au slovaque. On la rencontre comme désinence de verbes : « jsou » (ils sont) – « sú » en slovaque, « nesou » (ils portent) – « nesú » en slovaque, comme désinence de substantif féminin dur à l’instrumental singulier : « trávou » ([en passant] par l’herbe) (également en slovaque) ou comme support vocalique d’une racine : « louka » (prairie) – « lúka » en slovaque, « proud » (courant) – « prúd » en slovaque, « soud » (tribunal, jugement) – « súd » en slovaque.
En dehors d’une éventuelle contiguïté à la liaison de deux morphèmes, p. ex. « neučil [ne-uč-il] jsem se » (je n’ai pas étudié), les diphtongues « au » et « eu » apparaissent dans des mots empruntés : « auto », « pneumatika », « eufonie », « feudál » (féodal), « neutrální » (neutre), … Elles ne sont qu’un cas particulier d’une règle plus générale : une suite contiguë de deux voyelles signale un emprunt (sauf à la limite de morphèmes).