Ayant présenté l’inventaire des consonnes (https://linguotheque.huma-num.fr/consonnes-dures-molles-et-mixtes/) et des voyelles (https://linguotheque.huma-num.fr/voyelles-dures-molles-et-par-analogie-mixtes/), dures et molles, il est désormais possible d’aborder les suites « consonne – voyelle » et leurs éventuelles transformations.
Il est nécessaire d’insister sur le fait que seul l’ordre « consonne – voyelle » est considéré et pertinent, l’ordre inverse « voyelle – consonne » étant une succession stable.
Il convient de savoir que ces suites doivent être « à l’unisson » en termes de dureté, toutes deux dures ou toutes deux molles. Dans le tableau ci-dessous, la règle 1 réfère à deux dures, la règle 2 à deux molles.
En second lieu, les suites dissemblables se transforment toujours en une suite molle. C’est donc l’élément dur qui est transformé dans son correspondant mou, que ce soit la consonne qui est palatalisée (règle 3) ou la voyelle (règle 4). Dans ce dernier cas, en tchèque contemporain, la transformation ne s’exerce que pour « y » ou « ý » qui devient « i » ou « í ». Les transformations de « a » vers « ě » (Cf. https://linguotheque.huma-num.fr/la-transformation-de-a-en-e/) et de « u » vers « i » (https://linguotheque.huma-num.fr/la-transformation-de-u-en-i/) sont historiques.
Voici un tableau récapitulatif auquel nous nous référerons par la suite :
Nous étudierons d’abord la règle 4 dont l’application est limitée avant d’aborder le vaste chapitre des palatalisations (règle 3).