substantifs féminins polonais en -ła: génitif pluriel

 

Ces substantifs sont terminés en voyelle « a » et sont donc des substantifs avec une forme de génitif pluriel « zéro », voir: https://linguotheque.huma-num.fr/genitif-pluriel-des-substantifs-feminins-en-polonais/, paragraphes I.3. Terminaisons du génitif pluriel et II.1. Type vocalique dur: désinence zéro.

 

I.  Le génitif pluriel des substantifs féminins terminés en -Vła

Les substantifs terminés en -voyelle-ła ont un génitif pluriel simple obtenu par suppression de la désinence « a ».  Ceci est vrai pour toutes voyelles devant « -ła » (aąeęióuy), sauf pour « o » qui présente une situation particulière, voir l’exposé d’Izabella Thomas au paragraphe I. 4. 1.  o / ó à l’adresse https://linguotheque.huma-num.fr/genitif-pluriel-des-substantifs-feminins-en-polonais/. La transformation de « o » en « ó » n’est pas régulière et les conditions permettant cette mutation ne sont pas claires.

Pour la génération automatique du génitif pluriel, nous devons traiter d’abord les substantifs pour lesquels il y a transformation de « o » en « ó », en essayant de trouver des règles, puis les mots où « o » ne change pas et enfin les autres voyelles avec une formation régulière.

 

I.1.  La voyelle « o »

J’ai considéré a priori que la transformation de « o » en « ó » était la règle générale. Le programme considère donc comme situation d’exception les mots pour lesquels la transformation n’a pas lieu.

I.1.1.  Maintien de « o » au génitif pluriel

Les mots epistoła (épître) : epistoł, gramoła (moule, lambin) : gramoł, gryzmoła (gribouilleur) : gryzmoł et śniegoła (boule de neige) : śniegoł suivent en fait la règle générale du génitif pluriel sans désinence et sans alternance.

I.1.2.  Mots ayant les deux formes

Les mots oskoła (sève) et pierdoła (connerie, vieux gâteux) prennent les deux formes: avec transformation et sans : oskół / oskoł et pierdół / pierdoł .

I.1.3.  « o » suivant m, n ou w mouillés

Les suites mi-o-ła, ni-o-ła ou wi-o-ła ne permettent pas la transformation de « o » en « ó », par exemple jemioła (gui) qui fait jemioł ou żywioła (animal domestique) qui donne żywioł.

I.1.4.  nasale dans la syllabe précédente

Dans le cadre étroit des substantifs en -ła, j’ai pu observer que la présence d’une nasale dans la première syllabe était liée à la non-transformation du « o » comme dans rzępoła (violonneuse) qui donne rzępoł. L’idée d’une espèce d’harmonie vocalique est flatteuse, mais n’est, pour le moment, qu’une pure hypothèse qui se révèlera peut-être fausse par la suite.

I.1.5.  génitif pluriel avec l’alternance « o » / « ó »

Les substantifs féminins terminés en -oła qui ne sont pas concernés par les 4 séries d’exception font leur génitif pluriel avec une désinence zéro et une alternance « o » / « ó ». En voici quelques exemples:

        • smoła (goudron): smół,
        • stodoła (grange): stodół,
        • szkoła (école): szkół.

 

I.2. Les autres voyelles: flexion régulière

Toutes les autre voyelles (aąeęióuy) devant -ła ont une formation du génitif pluriel régulière avec juste une désinence zéro. Voici quelques exemples:

        • skała (roche,rocher) : skał
        • mogiła (tombe, fosse) : mogił
        • kopuła (coupole, dôme) : kopuł
        • żyła (veine) : żył

 

Le schéma ci-dessous présente le mode de flexion du génitif pluriel pour les substantifs féminins terminés en -voyelle-ła:

Figure 1: le génitif pluriel des substantifs féminins terminés par -voyelle-ła

 

 

II.  Le génitif pluriel des substantifs féminins terminés en -Cła

La flexion du génitif pluriel des substantifs féminins terminés en -consonne-ła est aussi concernée par « la disparition et la vocalisation des jers” à l’adresse https://linguotheque.huma-num.fr/disparition-et-vocalisation-des-jers/ (page de grammaire historique tchèque en cours de réalisation).

Ici, comme en tchèque, la voyelle épenthétique est “e”. Elle peut être mouillée ou, plus exactement, porter la marque graphique de la mouillure de la consonne précédente. Le tchèque possède une forme diacritée d’un « e » mouillé, à savoir « ě » contrairement au polonais qui sera obligé de marquer la mouillure par la préfixation de « e » par « i »: « ie ».

Le groupe des substantifs féminins terminés en -consonne-ła est suffisamment réduit pour que l’on puisse en donner une vue globale. On trouvera ci-dessous l’inventaire de ces substantifs. La première colonne est la liste de ces substantifs au nominatif singulier, la seconde celle du génitif pluriel. Cet inventaire provient, après plusieurs traitements informatiques, du dictionnaire Polimorf accessible publiquement à l’adresse http://zil.ipipan.waw.pl/PoliMorf. La troisième colonne est produite par les 3 lignes de programme en Python. Cela permet de vérifier la calculabilité des formes avant la réalisation d’exercices correspondants, ce qui a été fait pour l’ensemble des exercices en polonais. Le programme correspond à l’algorithmique présenté plus bas.

 

Figure 2: le génitif pluriel des substantifs féminins terminés par -consonne-ła : liste et génération

 

La génération des génitifs pluriels se fait en 3 étapes:

        • le premier élément est une exception au fonctionnement de la vocalisation d’un jer de rang pair. Il concerne le mot żymła (petit pain ovale en Silésie. Ailleurs, ce serait bułka) qui a un génitif pluriel sans vocalisation: żymł.
        • la suite concerne des mots qui fonctionnent normalement avec une voyelle épenthétique.
            • mais il faut prendre en compte d’abord les substantifs terminés en -gła et -kła qui ont une forme mouillée en -gieł et -kieł, par exemple igła (aiguille) qui fait igieł au génitif pluriel
            • sinon, nous traitons des formes régulières avec « e » en voyelle épenthétique: perła (perle) pereł.

On trouvera ci-dessous une représentation graphique:

 

Figure 3: le génitif pluriel des substantifs féminins terminés par -consonne-ła